Un salarié, engagé comme directeur général adjoint voit sa période d’essai de 4 mois rompue au bout de 2 mois en raison de l’insuffisance de ses qualités managériales. Contestant la rupture de son contrat de travail qu’il juge abusive, le salarié saisit le tribunal.
La Cour d’appel confirme la décision du Conseil des Prud’hommes qui l’a débouté de sa demande, relevant que les témoignages de salariés démontrent que le manager a eu à leur égard et de manière répétée, des propos sur leur vie personnelle, leur religion ou leur origine ethnique ce qui les a profondément déstabilisés . Pour sa défense, le directeur adjoint faisait valoir que ces salariés n’avaient pas perçu l’humour de certains de ses propos ou les avaient mal compris voire mal interprétés.
Mais pour les juges du fond, l’employeur était fondé à prendre en considération la manière dont le personnel destiné à être placé sous les ordres de l’intéressé percevait son mode de relation et de management. Dès lors, au vu des réactions des salariés et du temps dont a disposé l’employeur pour évaluer les compétences du manager concernant la direction du personnel, la décision qu’il a prise ne relève ni d’un abus de rompre la période d’essai, ni d’une légèreté blâmable.
CA Colmar 13 décembre 2016 n° 15/02949